En 1988, la technologie utilisée par l'AM2 sur Hang-On ou OutRun progresse et Power Drift est un jeu de course impressionnant et rapide qui nous présente quelques nouveautés mises au point par les développeurs. 

A la différence des jeux précédents exploitant le bi-linear paralax scrolling, on a ici droit à des circuits fermés, la plupart offrant des subtilités techniques comme des ponts, des zones de bosses ou des rampes de saut. Pour la première fois dans un jeu de ce genre, la vue suit les mouvements du véhicule en cas d'accident. On a alors droit à une vue à 360° du circuit, un effet impressionnant même si les décors ne sont pas très stables. 

On dénombre pas moins de 25 circuits, divisés en cinq catégories de A à E. Un crédit permet de participer aux cinq courses d'une catégorie, à condition d'arriver dans les trois premiers de chaque course de quatre tours. En effet, on ne se bat pas ici contre le chronomètre mais contre 11 autres concurrents. On commence toujours la course en cinquième position, il faut donc doubler les concurrents qui nous devancent tout en évitant de se faire doubler. Le jeu propose 12 conducteurs, du businessman au skinhead en passant par l'indien, chacun avec ses propres caractéristiques. Tous les véhicules ont deux vitesses, Low et High à la manière d'OutRun. 

Power Drift est un jeu difficile une fois passées les premières courses mais les plus acharnés qui viendront à bout des cinq catégories de courses auront accès à un bonus stage encore plus difficile avec l'avion d'After Burner. Le jeu dégage une bonne ambiance, le conducteur nargue les concurrents en les dépassant et la réalisation est de très bonne facture pour l'époque, les circuits sont astucieux, colorés et l'ensemble est accompagné d'une bande-son sympathique. Malheureusement, aucune version console n'a vu le jour, il aura fallu attendre la sortie du livre Yu Suzuki GameWorks (accompagné d'un GDRom contenant les premiers jeux du maître) pour pouvoir y jouer sur Dreamcast.

• Gameplay (10.5Mo)