Hundred Swords
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Hardware |
Arc. Naomi (2000)
Dreamcast (2001)
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Genre |
RTS |
Joueurs |
1 à 4 |
Développeurs |
Smilebit |
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Les jeux de stratégie en temps réel n'ont jamais brillé en arcade ou sur consoles, notamment à cause des possibilités de contrôles réduits par rapport au combo souris/clavier sur PC. Plusieurs éditeurs s'y sont cassés les dents et avec Hundred Swords, c'est Sega et Smilebit qui trinquent aussi bien en arcade que sur Dreamcast puisque aucune des deux versions n'a rencontré le succès.
A l'opposé des productions avant-gardistes du studio, Hundred Swords reprend les composantes typiques des jeux de stratégie en temps réel sur PC et y ajoute un feeling plus console et japonais, aidé en cela par les personnages designés par Yoshio Sugiura (Il a également travaillé plus tard avec la Sonic Team sur Phantasy Star Online Episode III : C.A.R.D. Revolution). Hundred Swords laisse le joueur choisir entre quatre royaumes - Nalavale, Gran, Mascar et Ruplustorie - et le propulse dans des affrontements seul contre le CPU ou à plusieurs en réseau. En arcade, le jeu utilise le réseau de fibre optique réalisé par Sega entre ses salles d'arcade alors que sur console le jeu ne fonctionne qu'avec le modem 56K de la Dreamcast puisque son développement sur la plateforme WindowsCE à empêcher sa compatibilité avec le Broadband Adapter (dixit Sega). Il est également aberrant de noter pour un jeu de ce genre que le clavier et la souris Dreamcast ne sont pas compatibles, en dehors de l'utilisation du clavier pour envoyer des messages en réseau.
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Nalavale |

Mascar |

Gran |

Ruplustorie |
Comme dans n'importe quel autre RTS, Hundred Swords impose de rassembler des ressources (os de dragon ou sang de dragon) et de les utiliser ensuite pour construire des bâtiments et lever son armée. Cette dernière se compose de quatre unités de base : l'infanterie, la cavalerie, les magiciens et les archers. Au joueur d'équilibrer correctement ses troupes puisque l'infanterie est forte face à la cavalerie, elle-même étant efficace contre les magiciens, les archers sont plus forts à longue distance etc... En utilisant les ressources tirées des mines et des raffineries construites en début de partie, il est possible de fabriquer des unités plus originales : des véhicules, des golems ou des forteresses volantes. Après chaque victoire, le joueur obtient des "Shells", des épées, des sorts magiques ou des armures qui pourront ensuite être utilisés au combat pour accroître ses capacités. Chaque royaume dispose également d'une unité unique et d'un général qui offre des bonus spéciaux à chaque unité. Une fois la partie lancée, le joueur donne des ordres via chacun de ses généraux. Il peut en avoir jusqu'à huit sur le terrain, gérant une centaine d'unités maximum. Il peut ordonner d'attaquer, de stopper, de construire/réparer, d'utiliser un item, de soigner mais également régler les paramètres d'IA de ses troupes (fuir à l'approche d'ennemis, se défendre etc...). En sélectionnant un certain nombre d'unités, il peut leur ordonner de se déplacer en cliquant sur le lieu à atteindre, à la manière des jeux du genre sur PC.
Hundred Swords dans sa version arcade se limite à des affrontements seul contre le CPU ou en réseau. La version Dreamcast sortie quelques mois plus tard propose une réalisation technique un peu moins fine mais de nouveaux modes de jeu. Le premier est un mode Adventure offrant deux campagnes de trois niveaux dans lesquels le joueur contrôle Raaf de Nalavale dans la première (The Ballad of Fool) et Fals de Gran dans la deuxième (The Murmur of Sage). Le scénario est ici mis en scène à travers les personnages dessinés par Sugiura qui apparaissent en grand sur l'écran, entre et pendant les combats. Le joueur a régulièrement des choix à faire au fil des conversations, à la manière de Sakura Taisen ce qui l'amènera à devenir un bon souverain et/ou un bon guerrier. Le deuxième mode original de la version console est le mode Mission, 18 épreuves scénarisées réparties sur trois niveaux de difficulté. Enfin, le mode Network permet des affrontements en réseau jusqu'à quatre joueurs. A noter que le jeu est d'abord sorti sur Dreamcast en version @barai, une version démo où la suite du jeu pouvait se débloquer en achetant un code via le net. L'innovation des supports n'a pas payé au Japon et les versions arcade et Dreamcast n'ont jamais vu le jour en dehors de l'archipel, seule sa conversion sur PC est sortie en occident via Empire Interactive, sans trop de réussite non plus.
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